dimanche 2 août 2009

Nam...


...le patron de la guesthouse ou nous vivons, situee juste en face de l hopital. Petit bonhomme tres jovial d environ 60 ans parlant tres bien le francais malgre quelques envolees lyriques des plus savoureuses. Un personnage a part entiere toujours pret a nous faire decouvrir la region en voiture ou a velo. Une des excursions les plus marquantes : la montagne de Phnom Bayon dans le Khiri Vong (a 50 km de Takeo tout pres de la frontiere vietnamienne). Nam s est mue en veritable guerrier, poussant des cris de samourai durant l ascension ''pour se donner du courage'', buvant une canette de Red Bull a chaque pause (tous les quart d heure) car '' c est plein de vitamines et c est bon pour l hypertension'' (comme chacun le sait), tout ceci suivi de son fils haletant et suant a grosses gouttes, peu etonnant, de l aveu de Nam ce dernier est ''ventru et paresseux''.
Autre souvenir marquant, une ballade a velo dans la campagne environnante a la tombee de la nuit, suivie d une invitation surprise afin deguster une soupe a l anguille accompagnee de ''biere medicament'' (une biere melangee a de l alcool de palme, medicament traditionnel chinois repute).
Quelques perles NAMiennes :
Les ventrus ils peuvent pas monter la montagne
La viande de chien, c est bon gout pour les ivrognes
Pissa (pizza!), je connais, c est gateau italien pour manger
La derniere est pucelle (le dernier plat est plus salé)
Cure-dent, une cure pour les dents !

vendredi 24 juillet 2009

Quelques faits marquants du Takeo Referral Hospital:

- cette apres midi, une ptite dame arrive avec sa famille, appuyant sur un baton de bambou. Ele souleve un peu sa jupe, devoilant ainsi un fixateur externe qu elle a suite à une fracture ouverte des deux os de la jambe. Mme est rentree dans a campagne , son fixateur externe dans la jambe! Bon elle revient quand meme parce qu il est infecte...

- depuis l arrivee des pluies, le nombre de patients a diminue, ils ne sont plus malades lorque vient le moment de repiquer les plantations de riz!

- les sages femmes khmeres qui semblent dire a la femme en train de souffrir pendant son accouchment (peridurale inexistante); ''eh mais fais pas ta chochote donc! Allez allez du nerf!" Une fois le bebe sorti, il est emmaillote dans un tissu traditionnel et ne semble pas etre l interet essentiel de ses parents; la maman se remet de ses efforts et le papa est mis a contribution pour nettoyer la salle d accouchement, regulierement traversee par de gros rats.

- les gardes assez trash; un jeune vient parce qu il a avale de l essence, ca sent a 5 metres. Allez hop que je te fourre un tuyau dans l oesophage, dans lequel on fait passer de l eau minerale pour ensuite faire vomir le patient. Ses comperes le maintiennent pendant cette desagreable manoeuvre.

mercredi 22 juillet 2009

Apres une longue pause, une presentation des medecins s'impose...pour que vous puissiez vous rendre compte de nos relations a l'hopital. Nous ne donnerons pas de nom, vu que nous n'en connaissons que peu, mais les surnoms que nnous utilisons.
Le directeur: reconnaissable par ses lunettes et sa chemise toujours impeccable. Une tenue digne de sa fonction meme durant les banquets.

Le sous directeur: que nous aurions pu confondre avec le presiddent, vu qu'il siege au centre mais surtout vu son role d'animateur des reunions matinales. Ancien legionnaire semble-t-il, il a l'allure d'un commandant-une petite chaine en or, une droiture et un francais si fort et haché qu'il semble diriger un régiment!

Lunettes fumées- aussi appelé dents dorées- :exerce aux consultations externes, urgences qui ont en effet souvent lieu a l'exterieur. Une allure de mafieux, peu de compassion, mais qui parle tres bien francais et nous explique les cas.

Je ne suis pas ivre: son surnom vient du fait qu'il ne cessait de le dire au premier banquet, qui s'est déroulé le jour de notre arrivée. A le rire facile...

Person: en reference au D. Person, vu la ressemblance. Aime dansé, mais a du mal a se defaire des danses cambodgiennes, oú seuls les poignets tournent-virent (danse tres economique en energie!)

Chemise blanche: qu'il porte en toutes occasions. S'est lié d'amitié avec Tof, tres curieux des moeurs amoureuses francaises, tres timide, beaucoup oins aux banquets!

Le psy: le seul de la province. S'est aussi lié dá mitié avec Tof, pour mieux séduire les étudiantes francaises semble-t-il. Nous invite quelquefois pour une partie de ping-pong, chez ses parents.

Le jeune: qui a en fait 46 ans, fan de M. Christophe - qu'on aurait presque l'impression de ne pas exister a coté- tres sympa, mais qui semble parfois bloqué quand on lui pose une question.

Grosse tete: c'est indeniable, ancien chef de service de Tof. Rit

P'tit gros: trapu, rapide en operation...

Mulot: compere de service de p'tit gros, aime a nous expliquer la fable du corbeau et du renard, revu par lui ( le fromage est devenu gateau,...)

Gros béta: un sourire et une mimique quand il nous voit, tel un enfant trop content...Chirurgien qui nous laisse faire pas mal de trucs.

Le vilain p'tit canard: il arrive toujours en retard aux reunions matinales, et il semble avoir quelques reproches...

L'anesthesiste: toujours souriant, il nous raconte l'origine des mots et la periode khmer rouge comme si il les vivait.

L'anesthesiste 2: aime nous apprendre le khmer, surtout le vocabulaire digne des blocs operatoires.

Celui qui rit tout le temps: instrumentiste tres sympa du bloc.

lundi 13 juillet 2009

une journee ''ordinaire''

6h30:''Debout les gars!''. Erell, la premiere levee, nous reveille tous les matins. On file prendre le ptit dej au marche (on a abandonne la soupe de riz ou vermicelles pour du cafe pain fruits). On y croise des sacres personnes , entre le fou du village qui se prend pour Pol Pot et la table de vieux sympathiques qui nous devisagent toujours, sourire en coin.

8h: hopital (Mountipet), reunion des medecins (kroupet), sorte de transmissions en khmere comme ''bla bla bla appendicite aigiou, bla bla bla prolapsus ''. Moment privilegie pour observer l equipe, on a surnomme les medecins parce qu on a du mal a retenir leurs noms. Paraitra prochainement sur ce blog un article sur eux.

9h: on file dans nos services (Tof: medecine interne, Erell gyneco maternite, Camille pneumologie), visite des malades, blabla avec les infirmiers..

Pour dejeuner: bah du riz, quelle question! Agremente au choix de legumes, viande au gingembre, poisson douteux.

Sieste obligatoire, il fait trop chaud.

Cafe chez nos potes du Cafe du canal: cafe kmao (noir), cafe au lait concentre dont ils raffolent, cafe to ko (glace).

14h30: retour a l hopital, bloc ou consultation externe où arrivent les nouveaux malades. Plus ou moins d action suivant les apres midi, mais toujours pas mal de monde puisque les malades viennent en famille.

La fin d apres midi est occupee par la lecture dans le hamac, les tours a velo dans les rizieres, parfois on va en garde, un peu suivant notre humeur. C est le moment d assister a des accouchements ou des sutures d accidentes de la route.

Apres le diner avec les autres habitues de notre bouiboui prefere, l inevitable tokrolok (milk shake) où nous faisons tous les jours de nouvelles connaissances. Les gens abordent plus facilement Tof, ils ont plus de retenue avec les filles.

vendredi 10 juillet 2009

notre ptite equipe


ca y est! un point internet digne des premieres lignes internet de la campagne brestoise, trois stagiaires-vacanciers, et des anecdotes a raconter!

Erell, Tof et moi finissons notre 2eme semaine de stage a Takeo au Cambodge. Arrives le 17 juin a Bangkok, nous posons les pieds au Cambodge le 20, apres un passage transfrontalier sans encombre. Au menu ; les temples d Angkor puis Phnom Penh. 2 heures de bus durant lesquelles nous sommes soumis au regard devisageant des Khmers, qui ne nous quittera pas avant notre depart du Cambodge.

Munis de velos achetes a 25 dollars, nous explorons Takeo ou nous elisons domicile pour 6 semaines. Situee a 70 km au sud de Phnom Penh et une centaine de l ocean, "c est une ville un peu Western; une grosse artere bordee de saloons-karaoke-boui-boui, et des que tu t en eloignes c est la campagne, les rizieres, et les routes en terre battue" (Tof). Un lac pour admirer les couchers de soleils, des gens entasses a 4 ou 5 par motos, des enfants partout, des ''hellos'' qui fusent, un marche qui sent bon la viande avariee, le poisson seche, et le durian (fameux fruit epineux aux effluves melant ail et vomitus, tres apprecie des khmers), des porcs qui fouinent dans les monticules de dechets, des vaches cachexiques qui tirent une charette de bananes, des chiens mi loup mi rat qui se delectent des par-terres des ''restaurants'', des stands de tokrololoks (milk shake local)....et un hopital provincial en face duquel nous logeons dans une guesthouse ou retentit dès 6 heures les vrombissements des pick up.

Camille